dimanche 1 septembre 2024

SUSPENSION KILIMBALIMBA : Motivation d'une gouvernance qui se veut méticuleuse (édito)

 


Si le diable est dans les détails, autant y veiller afin d'éviter des cornes des démons. La suspension du Commissaire Kilimbalimba est tombée à point nommé.

Pas plus tard qu'hier samedi 31 août, un communiqué de la Vice-Primature de l'intérieur renseignait que le Commissaire provincial de la police Blaise Kilimbalimba était suspendu de ses fonctions à titre conservatoire et avec lui, le Commandant de la Légion Nationale d'intervention (LNI).

Outre des bouches qui se sont levées pour dire que le gouvernement en faisait de trop à cause d'une erreur judiciaire causant un préjudice sur des diplomates français mais pour comprendre la motivation du VPM Jacquemin Shabani, il faudrait se replacer dans le contexte :

Un diplomate engage la nation de laquelle il représente et dans ce cas d'espèce, sa résidence, son bureau et ses effets sont propriétés de la nation française donc doivent strictement être inviolables. Outre le contexte diplomatique, par réputation, un état qui se veut de droit et ordonné, ne peut en aucune façon agir de la sorte, ce qui renvoie l'image d'une police et d'une justice de jungle, sans loi ni ordre... cerise sur le gâteau, aucune fois l'on a entendu un ambassade de la République Démocratique du Congo, peu importe dans quel pays il se trouverait, être déguerpi, violé par une gendarmerie sur fond des motivations privées et infondées.

Partant de ces détails, l'Etat, qui se veut méticuleux, ne peut se compromettre et les responsabilités doivent être établies suite à ce déguerpissement des représentants d'un pays, membre du Conseil de Sécurité des N.U.

Le Président de la République, lors du dernier conseil des Ministres, avait exprimé sa désolation et compassion sur ce qui était arrivé et avait exigé que les auteurs de ce gaffe diplomatique subissent la rigueur de la loi; ainsi, du côté judiciaire, le Ministre d'Etat de la justice Me Constant Mutamba a réagi en suspendant Firmin Mvonde, Procureur Général près la Cour de cassation. Il restait donc du côté de la sécurité c.a.d le Ministère de l'intérieur, chapeauté par Me Jacquemin Shabani Lukoo. 

Suite logique, à titre conservatoire en attendant les conclusions des enquêtes, conformément à l'article 125 de la loi numéro 13/013 du 1ᵉʳ juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la PNC, Kilimbalimba est mis sur le banc de touche, décisions font suite à une réunion ténue le jeudi 29 août 2024 par le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani dans son cabinet de travail avec le commandement de la Police.

La rédaction 

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